L’avenir du crédit à la consommation en Belgique
Il est clair que le crédit à la consommation joue un rôle crucial dans notre avenir. Il permet de financer les besoins essentiels à la transition de notre société. Si nous voulons que la transition réussisse, nous pensons que la demande et le besoin accrus de crédits à la consommation doivent être reconnus. Cela signifie :
Pas de nouvelles restrictions sur le crédit à la consommation
La Belgique dispose déjà d’un environnement fortement réglementé par rapport à l’UE. En effet, la nouvelle directive européenne sur contrats de crédit aux consommateurs (CCD), qui a été adoptée au niveau européen en 2023 pour mieux protéger les emprunteurs dans l’UE, comprend de nombreuses dispositions qui sont déjà en place en Belgique. Nous demandons donc que la CCD soit appliquée sans aller au-delà des exigences de l’UE, afin de ne pas impacter lourdement le crédit à la consommation en Belgique.
Un cadre juridique solide
Pour que le crédit à la consommation contribue au maximum à la transition de notre société, il est nécessaire de s’appuyer sur un cadre juridique solide. Ce n’est pas toujours le cas aujourd’hui. Une récente décision de la Cour de cassation en est un bon exemple. Elle stipule qu’un prêteur est toujours responsable de la bonne réalisation des investissements qu’il a financés, même s’il n’existe aucun lien entre le prêteur et l’entreprise responsable. Dans le cas de l’installation de panneaux solaires, par exemple, il n’est pas concevable pour un prêteur tel qu’une banque d’être responsable de la livraison et de l’installation de ceux-ci. Cela pourrait compliquer l’octroi de crédits et rendrait plus difficile le financement de tels investissements par les prêteurs.
Plus de flexibilité pour éviter les défauts de payement
Le secteur du crédit souhaiterait disposer de plus de possibilités juridiques afin d’aider les personnes confrontées à des événements inattendus et qui ont des difficultés à rembourser leur crédit. Dans la plupart des cas, ce sont des événements tels qu’un problème médical, un divorce ou la perte d’un emploi qui affectent les revenus et la capacité de remboursement des personnes en défaut de paiement. Des paiements différés ou la possibilité de prolonger les périodes de contrat pourraient aider à rétablir la situation dans beaucoup de ces cas, mais ces solutions ne sont actuellement pas autorisées par la loi belge. L’expérience de la crise du COVID, au cours de laquelle les paiements différés ont été exceptionnellement autorisés dans certaines circonstances, a montré qu’il s’agissait d’un moyen efficace afin de prévenir les défauts de paiement.